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 N°5...

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Yanac Denreb
Marechal
Yanac Denreb


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MessageSujet: N°5...   N°5... EmptyDim 22 Jan à 2:53

Veillez à remplir vos verres, on repart pour un 5e épisode. Comme vous pouvez l'avoir déjà constater, les histoires ne sont pas liées entre elles. Mais on y retrouve des éléments dans chacunes d'entre elles. Les plus méticuleux detecteront même des clins d'oeils, évidents ou non (n'est ce pas, Gnome). Je ne peux que vous conseillez la lecture des 4e premières histoires.

Le jour commençait à s'éclaircir à mesure que la lumière de l'étoile entrait par le hiblot de la station orbitale de recherche. C'était du moins ce que l'on pouvait croire. Il ne s'agissait que d'un hologramme destiné à maintenir le moral des hommes à bord. On avait ainis mis en place de gigantesques écrans sur les murs métalliques et ternes, afin de donner l'illusion d'être sur une planète au milieu naturel. L'objectif était ainsi de "créer un cadre paisible et propice à la sérénité des chercheurs".

Connerie, se disait Valik Muurn. La nouveau Patricien, Parel Tovet, avait vraiment de drole d'idée. Heureusement qu'il n'assurait que l'intérim suite au décès de son prédecesseur, Yanac Denreb. Issu du Haut Conseil, Tovet était un politicien pur. Doté d'un pragmatisme administratif aux capacités de nuisances certaines, le fonctionnaire était pris par moment de crises d'idéalismes tapageuses. Avant cela, il avait décidé de "décorer" l'intérieur des vaisseaux spatiaux militaires avec des oeuvres d'art.Le but était "d'ouvrir l'esprit des militaires à la culture et à la beauté artistique". Cela avait mis une sacrée pagaille quand un space marine, completement saoul, avait détruit une sculpture placée dans le mess. Surtout qu'elle avait coutée la peau des fesses, crédits prélevés sur les budgets au grand damme des amiraux de la Flotte qui réclamaient le renforcement des défenses planétaires de la Fédération à la place.

L'ancien Patricien Denreb, au moins, ne s'occupait pas de ce genre de choses. Il faut dire que la fonction de Patricien est seulement limitée aux fonctions de représentations. Même s'il peut intervenir dans la politique au niveau de l'amélioration des conditions de vie des citoyens de la Fédération, aucun jusque là n'avait osé poussé le bouchon aussi loin que cet incapable de Tovet.

C'est sur ces sombres considérations que Valik Muurn s'extraya de sa couchette en balançant ses jambes hors du lit. Puis il se dirigea du pas chancelant de l'homme pas encore reveillé vers la salle de bain. Après avoir uriner dans le recycleur organique, il se plaça devant le lavabo et s'observa dans l'écran en face de lui qui lui renvoyait son image. Des milliers d'années d'évolution et toujours les mêmes rituels matinaux, songeait il. Il sauta dans la "douche automatique", se plaça au milieu et pressa le bouton démarrant le cycle de lavage. L'eau étant rare dans l'espace, il fut aspergé par de l'air humide, puis par du savon liquide desinfectant sur tout le corps et enfin des jets d'eau très fins sà forte pression. Le lavage se termina par l'inévitable séchage à air chaud en provenance direct de la salle des machines. Il quitta précipitamment la cabine avant l'aspertion de parfum à l'arome de lilas (encore une idée stupide du Patricien intérimaire).

Valik se rasa et se coiffa devant le simili miroir, seuls rites masculins que le progrès n'avait pas dénaturé. Il enfila sa combinaison de travail immaculée, attrapa ses blocs de données dans sa chambre et la quitta. Il se dirigea vers son labo, saluant au passage quelques collègues dans l'ascenseur. Une fois à l'abri seul dans la salle exigue et emcombré d'ordinateurs, Valik souffla.

Il avait horreur de la compagnie de ses collègues et de leurs conversations sur le personnel féminin de la station qu'il lui arrivait de surprendre. Les silences génés ou les rires etouffés durant ses périodes de cohabitations ne s'expliquait que par une chose : sa propre fille, Alenora, était à bord, en tant que sous-officier chargé de l'intendance. Militaire banale, l'intérêt qu'on lui portait ne tenait qu'à sa plastique parfaite et ses formes généreuses. Ce qui malheureusement pour les dragueurs, elle était doué d'un caractère de chien (l'héritage de son père selon certains farceurs). Les blagues concernant les tentatives pour séduire la belle, et se terminant régulièrement par un passage à l'infirmerie pour les éconduits, alimentaient les conversations et l'hilarité générale à bord de la station.

Toujours en grommelant, Valik appela sur l'ordinateur de surveillance, le rapport d'activité de l'expérience lancée depuis 3 jours maintenant. Sa mission était d'étudier la canalisation de l'énergie solaire par les satellites spécialisés et de chercher à améliorerleurs rendements. Après 6 mois de travail acharné, il était parvenu à élaborer un nouveau type de satellite solaire bien plus performant. Le principe était de "renforcer" l'étoile en faisant participer le satellite à la fusion solaire, augmentant ainsi la quantité d'énergie éjectée par le soleil. Là où l'on obtenait un rendement de 20 à 50 unités énergétiques par un satellite classique, Valik était parvenu à obtenir jusqu'à 1000 unités par module en orbite basse autour de l'étoile.

Le rapport défilait sur l'écran devant les yeux d'un Valik noyé sous les chiffres et toujours plus ou moins perdu dans ses pensées sur sa fille. Il failli ne pas voir un résultat anormal et n'interrompu le flot des données que juste avant qu'il ne disparaisse de l'écran. Le chiffre était etonnant. Selon les données, les satellites avaient durant un laps de temps enregistré une brusque hausse de production d'énergie, bien supérieure à la normale constaté ces derniers jours. Durant 3 millisecondes, les satellites avaient produit 180 000 unités d'énergie, alors que le soleil n'avait pas bougé. Valik se plongea aussitot dans l'études des données transmises, seconde par seconde, sur ces 3 derniers jours...

Pendant ce temps, Alenora Muurn était à son poste dans le hangar de débarquement. Elle faisait l'inventaire de la dernière livraison envoyé par la planète. Essentiellement composé de nourriture normalement, elle déplorait les choix alimentaires de l'Université sur Alaris. Selon les novuelles consignes du Patricien, on avait remplacé les classiques rations lyophylisés par des produits frais ! Impossible de conserver toutes ces denrées dans l'espace. Elle en avisa les cuisines en les prévénant de restreindre les stocks de nourriture déjà à bord de la station. En effet, elle renvoyait toute la cargaison en attendant des produits faciles à conserver. Alenora retourna à son inventaire, sous les quolibets de ses collègues qui argumentaient pour savoir qui, du Patricien ou du Doyen de l'Université, cherchaient à la draguer. Posant sèchement son bloc de données sur une caisse, elle s'aprétait à servir une leçon musclée à ses détracteurs quand un homme entra en hurlant dans le hangar. Il était gros (ce qui détonnait dans l'espace où l'on est davantage habitué à une diette forcée), portait la barbe de trois et était totalement chauve. Son tablier et son couvre chef caractéristique lui indiquèrent que c'était un cuisinier, bien qu'elle ne le connaisse pas. Au milieu de ses vociférations, elle finit par comprendre que c'était un chef de grand renom, envoyé exprès avec la nourriture de luxe, dans le cadre de la politique du Patricien "d'amélioration du quotidien de nos chercheurs". Elle passa ainsi sa matinée, en train de ferrailler littéralement avec le chef cuisinier pour savoir ce qui pouvait repartir et ce qui pouvait rester à bord...

A midi, la cantine s'emplit du personnel de la station pour le déjeuner. L'histoire de la belle au prise avec le cuisinier obèse avait fait le tour de la station et l'on rivalisait de malices pour faire rire ses collègues. La pause déjeuner se déroula ainsi dans une ambiance joyeuse et délétère, où tous rigolait de bon coeur. Alenora fit son entrée dans le refectoire sous les hourras et les rires de ses collègues, à la plus grande colère du chef. Ce qui l'adoucit quelque peu mais ne l'empecha pas de rembarrer les plus dissipés. Après tout, les chercheurs ne sont que des grands enfants qui de temps en temps, jouent à être Dieu. Alors que la salle se vidait à mesure que la pause se terminait, Alenora fut prise d'une légère inquiétude du fait de l'absence de son père. Même s'il passait leur temps à s'éviter de manière etonnament fortuite et qu'ils ne faisaient pas état de débordements affectifs pêre-fille, cela ne les empéchaient pas de veiller sur eux mutuellement. Elle décida de passer le voir à son labo lui porter un encas avant de reprendre son service. Mais elle fut distraite par l'officier de pont lui annonçant un nouveau convoi de matériels techniques arrivant et oublia cette résolution, ainsi que le sandwich dans une des poches... Valik, ignorant de la délicate attention ratée de sa fille, ne se rendit même pas compte qu'il avait sauter le déjeuner, le nez toujours plongé dans ses rapports et ses chiffres...
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Yanac Denreb
Marechal
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MessageSujet: Re: N°5...   N°5... EmptyMer 25 Jan à 2:04

L'après midi se déroulait calmement, chacun dans la station vaquant à ses occupations. La circulation des gens dans les coursives s’était raréfiée. Les chercheurs étaient tous dans leurs labos où l'on entendait que le discret bruit des supercalculateurs et les conversations à voix basse entre les équipes de recherches. Les techniciens de maintenance traînaient dans les couloirs en cherchant une éventuelle panne à réparer. Les officiers de la passerelle de commandement surveillaient distraitement et essayaient de tromper leur ennui en spéculant (et en pariant) sur la prochaine éruption solaire.
Même le hangar était calme, les principaux mouvements ayant eu lieu dans la matinée, les mécanos et les techniciens ne se contentant que de très banales taches de routines.

L'ennui dominait dans la station. C'était un après midi semblable à tous ceux qui devaient s'étirer en longueur, où la fin de journée paraissait impossible à atteindre. Alenora se retrouvait coincée sur les docks à inspecter la cargaison de nourriture arrivée le matin même et, en compagnie du chef goguenard, faisait le tri entre les denrées alimentaires luxueuses qui pouvaient rester à bord, et celles qui devaient repartir. Elle finit son travail assez rapidement, ayant eu la désagréable surprise d’avoir la moitié des containers défectueux. Le système de conservation était tombé en panne et les aliments avaient pourris lentement mais sûrement durant le voyage. Une odeur nauséabonde avait empli le hangar.

Alenora quitta cette partie du vaisseau, à son grand soulagement, laissant les techniciens nettoyer la puanteur. Elle se rappela qu'elle devait passer voir son père. Farfouillant dans sa combinaison, elle fini par extraire un sandwich sous emballage qui avait manifestement connu des jours meilleurs. Tant pis. C'était mieux que rien. Elle le remit dans une poche et prit l’ascenseur vers le secteur des labos.

L’ascenseur effectua un parcours tantôt vertical, tantôt horizontal pendant quelques minutes. Elle était presque arrivée à destination et s'apprêtait à tourner dans le couloir abritant le labo où bossait son père. Elle fut bousculée par un bolide débouchant de ce même couloir, les projetant tout deux à terre. Avant même de pouvoir commencer à insulter l'intrus indélicat, l'autre l'empoigna et lui hurlant dans les oreilles. Elle s'aperçut alors que c'était son propre père, en proie à une profonde agitation. Il l'a conduit de force jusqu'à son labo, toujours en proie à une hystérie qui rendait ses propos confus et incompréhensible. Arrivé dans la pièce, il lui plaqua devant le visage un bloc de données couvert de chiffres ésotériques pour elle. Elle fut forcée de l'asseoir dans la chaise de son bureau, non sans violence. Regrettant tout de suite son geste, il vit son père alors fondre en larmes.

Au bout de plusieurs minutes d'efforts, elle parvint à le calmer. Il put lui expliquer alors la situation qui avait déclenché chez lui une telle panique. Il revenait du bureau du commandant de la base qui lui avait ri au nez et l'avait traité de fou. En effet, il avait tenté de lui expliquer ce qu'il avait découvert ce matin.

L'anomalie énergétique qu'il avait mise en évidence le matin présentait de curieuses caractéristiques. Les fluctuations duraient trois millisecondes ou six millisecondes. Sur une échelle de 57 minutes, il en avait dénombré un certain nombre. Le plus inquiétant, c'est que cette séquence de 57 minutes se répétait toutes les 399 minutes. Cela dénotait une activité intelligente. Valik Muurn avait également découvert l'étoile n'était à l'origine de cette fluctuation qu'indirectement. Elles répondaient en effet à un signal diffusé par les satellites. Or, il ne savait pas pourquoi et comment c'était possible. A l'origine de leurs conceptions, il n'avait rien vu de telle dans le programme initial. Il en arrivait à la conclusion qu'il y avait eu sabotage...

Mais ce n'était pas le pire, finit il par articuler, après avoir de nouveau sombrer dans l'hystérie. Les fluctuations énergétiques augmentaient exponentiellement à chaque séquence, selon un facteur de croissance n exposant n. Il avait prévu ainsi que le prochain cycle enclencherait une réaction en chaîne qui aboutirait à l'explosion de l'étoile. Les 100 000 Gigatonnes (soit 10 puissance 13 kilos d'explosifs standards) anéantirai le système entier. Rigel était donc directement menacée. Mais la destruction des deux autres colonies voisines de seigneurs étrangers risquait de provoquer un conflit majeur contre Alaris.

Le commandeur en chef de la station, Deckard Junk, avait balayé tout cela comme de la fantasmagorie d'un vieux chercheur discrédité en mal de reconnaissance. Sa seule décision avait été de boucler les ponts d'envol, de désactiver les capsules de sauvetage et de bloquer les procédures d'évacuation, juste au cas où celui qu'il avait traité de "vieux fou" semait la panique à bord de "sa" station. Pourtant, il restait un peu plus de trois heures, 192 minutes, avant le début de la réaction en chaîne, et de la supernova qui allait éclater en conséquence...

(mis à jour le 26-02)


Dernière édition par le Dim 26 Fév à 21:43, édité 1 fois
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Yanac Denreb
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MessageSujet: Re: N°5...   N°5... EmptyMer 1 Fév à 1:17

Désolé mais la cadence d'écriture s'est fortement ralentie, voire tarie. Non pas que je manque d'idées (l'histoire est déjà finie... dans ma tête), mais je manque cruellement de temps. Un certain mouvement social dans la vie réelle m'occupe énormément ces temps ci, donc je ne peux plus continuer pour le moment cette histoire. Ce n'est que partie remise, je la terminerais certainement bientôt. Et pour les impatients... Ben, faudra attendre un petit peu ou en m'envoyant un mp, on pourra éventuelement discuter par msn après avoir récupérer mon adresse...

En comptant sur votre compréhension et en vous souhaitant bon jeu,

Yanac Denreb (combattant sur le net, mais aussi en RL)
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Yanac Denreb
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MessageSujet: Re: N°5...   N°5... EmptyDim 26 Fév à 21:46

Désolé d'avoir mis autant de temps pour faire la suite. J'espère ne pas être aussi long à produire le prochain épisode. Comme d'ahbitude, l'histoire est disponible en .doc sur simple demande par MP. Bonne lecture

D’un commun accord, Valik et Alenora décidèrent qu’elle réessaierait de convaincre le commandant de la station et ses collègues du danger et de la nécessité d’évacuer. Pendant ce temps, il tenterait de trouver une solution, si elle existait, pour empêcher l’explosion, du moins la minimiser.

Alenora se mit à la recherche du commandant Junk. Elle le trouva sur la passerelle de commandement. Devant ses hommes, il lui rie au nez, la traita de folle comme son père et lui dit que la blague devait cesser car il ne la trouvait plus drôle. Alors qu’elle quittait la salle furieuse, Junk lui attrapa le bras et lui glissa à l’oreille que continuer dans cette voie serait néfaste pour sa carrière, avec un sous entendu grossier sur d’éventuelles conséquences physiques pour elle et son père. Elle sortit, choquée par ces derniers mots. Elle avait déjà servi sous les ordres du commandeur principal Deckard Junk et jamais il ne s’était conduit de la sorte. Intriguée par cette réaction, elle manqua le couloir la menant à l’ascenseur et se retrouva devant le bureau du commandeur Junk. Celui-ci était vide et la porte était entrouverte. Elle se glissa à l’intérieur, mue par une intuition irrépressible. En passant derrière le bureau, elle se cogna le genou contre un objet invisible et réprima un cri. Un petit coffre était caché sous le bureau.
Précautionneusement pour éviter de faire du bruit, elle le tira et l’ouvrit. Elle fut assaillie par une odeur abominable. Utilisant une lampe de poche, elle éclaira l’intérieur. Ce qu’elle vit l’horrifia. A travers des restes humains broyés horriblement, elle vit le visage de Deckard Junk…

Valik travaillait d’arrache pied pendant ce temps. Il arriva vite au constat que la réaction en chaîne fût enclenchée et qu’on ne puisse l’arrêter. En revanche, il allait pouvoir contenir l’explosion en utilisant les boucliers énergétiques des satellites solaires expérimentaux. Se trouvant très près de l’étoile, ils étaient équipés de dispositifs de protections très puissants. Il suffisait de les recalibrer pour créer un réseau de boucliers et ainsi, créer un champ énergétique autour de l’étoile. Mais il se heurta vite à un problème. Il ne pouvait se connecter aux contrôles des satellites. Pire, ceux-ci étaient configurer de sorte à maximiser l’explosion. Décontenancé par ces données, Valik se rendit compte que quelqu’un avait bloqué tout le système de contrôle de sorte à ce que la catastrophe ne puisse plus être évitée et que celle-ci soit la pire possible. Devant cet échec, il ne restait plus qu’une solution : fuir. Il restait 49 minutes.

Alenora rejoint son père et ils échangèrent leurs inquiétantes nouvelles. Ils se mirent à courir vers le hangar à vaisseaux pour tenter d’échapper à l’explosion. Alors qu’ils attendaient l’ascenseur, deux gardes apparurent. Le premier, très grand et massif, avait l’air menaçant. Le second, un peu moins grand, avait la mine plutôt contrariée. Et pour cause, lui et Alenora se connaissaient bien. Frigh Uneri était un vieux compagnon d’armes. Tout deux s’étaient retrouvés au combat, lors de plusieurs batailles. C’est lui qui leur annonça que le commandant Junk les avait placés en état d’arrestation en raison de « troubles »et qu’ils devaient les mettre en cellule. Alenora lui expliqua la situation, la réaction en chaîne et l’explosion de l’étoile imminente. Frigh parut hésiter pendant un moment. Valik lui dit alors pour les étranges manipulations du contrôle informatique et sur la macabre découverte dans le bureau de Junk. A ces mots, le second garde, resté passif jusque là, poussa un cri strident qui n’avait rien d’humain et chargea Valik. Alenora s’interposa et fut projeter contre le mur. Frigh aboya un ordre au garde qui se retourna pour lui lancer un regard plein de haine qui le glaça sur place. Les yeux du garde étaient entièrement recouverts d’un noir intense, comme si ses orbites étaient vides. Le garde fou attrapa Valik par le cou et le souleva de terre tout en l’étranglant. Frigh tenta de plaquer son collègue mais fut cueillit par le bras de son collègue qui l’envoya promener. A son tour, Alenora sauta sur l’agresseur de son père dont le visage virait déjà au bleu. Celui-ci se tourna et se retourna pour la décrocher de son dos. Une détonation retentit alors et le garde s’écroula. Assis près du mur, Frigh tenait encore son arme fumante. Il était en état de choc. Comment aurait il pu soupçonner cela de la part de son collègue avec qui il travaillait depuis maintenant plus 3 mois dans la sécurité de la station. Alors qu’il se relavait et qu’Alenora remettait son père toussant debout, ils assistèrent à la décomposition rapide du corps dont il ne resta plus qu’un tas de cendre. Frémissant tous les trois, ils prirent l’ascenseur vers le pont d’envol, dans l’espoir de prendre une navette salvatrice. Il restait 29 minutes.

Ils débouchèrent dans le hangar et furent saisis par la surprise. Le pont d’envol était désert à l’exception d’un vieux chasseur biplace et de quelques containers à coté de l’appareil. Pourtant, Alenora en était sûr. Plusieurs vaisseaux étaient encore stationnés sur le pont, prêt à partir, y compris le cargo arrivé ce matin et dont le départ était programmé en fin d’après midi. Ils consultèrent un terminal, sans succès. L’accès à celui-ci était verrouillé, et aucun des codes de sécurité d’Alenora ne semblait fonctionner. Il ne le restait plus qu’à se rabattre sur l’appareil obsolète. Le chasseur ne permettrait qu’à deux personnes de s’échapper. De plus, il ne possédait pas de module hyperespace : ils devraient filer au moins cinq minutes avant l’explosion pour s’éloigner suffisamment pour avoir une chance de survivre. Frigh s’attela à lancer la procédure de départ. Il constata aussi que le chasseur était totalement désarmé. De plus, la commande d’ouverture de la porte extérieure du pont d’envol était bloquée elle aussi. Après une rapide concertation, Alenora s’occupa du terminal, tandis que Frigh et Valik chargeait les canons du chasseur avec les obus découverts dans les caisses. H moins 18 minutes.

Alenora parvint enfin à accéder à quelques fonctions du terminal. Elle avait découvert que tous les appareils avaient été descendus dans les hangars des vaisseaux mais qu’il lui était impossible de les faire bouger. De même, elle ne pouvait ouvrir la porte, le terminal lui exigeant un code de sécurité qui lui était inconnu, alors qu’elle était censée tous les connaître de part sa fonction. Valik et Frigh était encore en train de travailler quand ils furent interrompus par une voix. C’était le commandant Junk qui venait d’entrer sur le pont d’envol. Il portait une combinaison de vol et tenait un blaster à la main. Ses yeux étaient comme ceux du garde : totalement obscurcis. Il leur aboya l’ordre de s’éloigner du vaisseau tandis qu’Alenora les rejoignait sous la menace de l’arme mortelle. Junk poussa un cri inhumain et ouvrit le feu. Alenora se jeta au sol en attrapant son père qui valdingua dans les caisses de munitions. Frigh sauta lui aussi mais en profita pour contre attaquer. Il se saisit d’un obus qui roulait au sol, fit une roulade en avant pour éviter un second tir tout en frappant la tête de l’obus sur le sol, et frappa Junk avec en pleine poitrine. L’explosion de la munition fit voler les corps déchiquetés de Frigh et de Junk. Ce dernier se désagrégea en poussière avant même de retomber au sol. H moins 9 minutes.

Valik se remit sur pied et entraîna sa fille, davantage sonnée par la mort de son ami que par l’explosion, à monter dans le chasseur. Une fois aux commandes, elle reprit ses esprits. La porte vers l’espace refusait toujours de s’ouvrir. Ne trouvant plus que cette solution, Alenora ouvrit le feu et vida le chargeur que le temps manquant à Frigh avait empêché de remplir. Les obus éclatèrent sur la porte, créant une ouverture toutefois trop juste pour laisser passer le chasseur. H moins 5 minutes avant explosion.
Alenora fut prit d’une rage contre la fatalité qui s’acharnait à vouloir les faire mourir sur cette station dans l’explosion. Elle lança le chasseur de toute la puissance du moteur vers le trou dans la porte, qui semblait de plus en plus juste à mesure qu’ils s’en rapprochaient. Valik, installé sur le siège derrière elle se mit à crier que ça ne passerait jamais. « Si, ça passe ! » se contenta t’elle de marmonner entre ses dents tandis que le chasseur traversa littéralement la porte par le trou. Il était dans l’espace. H moins 186 secondes. Trop tard pour s’éloigner. Alenora vira pour mettre l’étoile déjà prise de soubresauts dans son dos et accéléra au maximum.

3…2…1. L’obscurité de l’espace fit place un instant à un intense lumière. L’étoile venait d’éclater. Secoué par l’onde de choc initial, Alenora et Valik Muurn, à bord d’un vieux chasseur poussif, tentaient d’échapper à la vague de plasma brûlant qui les rattrapait inexorablement. La Station de Recherche fut avalée dans une explosion, suivi de peu par la plus proche planète du système, Rigel 1. Rigel 2 et Silverland furent à leur tour englouties par l’étoile qui semblait grossir indéfiniment en supernova. Alors que les premières flammes se rapprochaient dangereusement de la carlingue du chasseur où les alarmes de bord se déclenchaient intempestivement, Valik aperçut un peu sur leur droite une fenêtre hyperespace. Etrangement, aucun vaisseau qui aurait pu la générer n’était visible. Pourtant, Alenora plongea dedans tandis que des langues de plasma commençaient à lécher la visière du cockpit. L’univers se changea en traits lumineux, signe de leur évasion au danger mortel. Ils étaient blessés, leur vaisseau endommagé filait vers une destination inconnue, mais ils étaient saufs.
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